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HADOPI, mon analyse complète

HADOPI. Trois syllabes qui déchaînent ces jours-ci le mécontentement des internautes et des professionnels de l'Internet. On a lu et entendu beaucoup de choses sur HADOPI, ce projet de Loi visant à réprimer les téléchargements illégaux d'oeuvres protégées par le droit d'auteur. Pour correctement analyser ce qu'est HADOPI, il est nécessaire de l'observer sous quatre angles : sociétal, économique, politique et enfin et surtout technique. Etant moi-même un professionnel de l'Internet et du Web, j'espère que le lecteur me fera l'honneur de la confiance sur ce dernier point.

Du point de vue sociétal, HADOPI tombe à un bien mauvais moment. Une cible première évidente de la loi est la jeunesse et il est bien mal venu de s'attaquer à la jeunesse en période de crise et d'interrogations profondes sur l'avenir. En de tels moments, l'existence de "soupapes de sécurité sociales" est fondamentale pour éviter que le malaise ne se cristallise en mouvement de masse. Rappelons-nous, pour les plus âgés d'entre nous, la manifestation en faveur des radios dites libres... Un million de gamins dans la rue pour des clopinettes, une erreur politique majeure. Nous nous dirigeons tout droit, j'en ai bien peur, vers un équivalent à propos d'HADOPI. L'Internet et le Web sont entrés dans nos foyers il y a environ dix ans, et sont devenus quasi indispensables à l'activité économique, citoyenne, estudiantine, en bref à la vie de tous les jours. Proposer de supprimer l'accès à l'Internet au moment même où le courrier électronique fête son 40ème anniversaire et le Web son 20ème est une négation profonde de l'évolution de la société, et un sombre indicateur que nos dirigeants n'ont toujours pas complètement accepté l'horizontalisation et la banalisation des communications inter-personnelles et la loupe grossissante posée sur l'individu que le numérique induit.

Economiquement, ce projet est inepte. Il vise à maintenir le modèle de deux industries cousines - celle du disque et du film - qui ont tellement mal géré le passage à la société numérique que la technologie les a mises en danger. D'autres industries ont eu et ont encore à souffrir de l'avènement des communications électroniques. La Poste voit le courrier diminuer d'année en année : seules les cartes d'anniversaire et de voeux de fin d'année résistent encore un peu à la vague ; même les cartes postales de vacances sont écrasées par le courrier électronique. La téléphonie est également un modèle sur le déclin ; pour ma part, je passe la plupart de mes appels téléphoniques via Internet, gratuitement, vers une dizaine de pays du monde. Les vendeurs d'électroménager et d'électronique seront balayés par la vente en ligne, et si la Fnac a résisté un peu plus que ce que n'espérait Amazon à son lancement en France, c'est parce que la Fnac est autant une institution qu'une boutique, Georges Chétouchine l'avait parfaitement diagnostiqué en son temps. La musique et le film ont elles totalement raté le virage de l'Internet et des réseaux. Cela a commencé par les régions des DVD, appelées à disparaître, qui par exemple interdisent à l'usager de lire en France un DVD légalement acheté lors d'un déplacement touristique aux USA. Continué avec les DRM, ces marques électroniques de protection des oeuvres, que tout le monde abandonne aujourd'hui à cause de leur complexité et leur contre-productivitié. Protéger deux industries qui ont oublié une loi fondamentale du commerce qui veut que beaucoup de clients à pas cher vaut mieux que peu de clients à très cher est une erreur stratégique grave pour un gouvernement d'essence libérale.

Politiquement, HADOPI est malheureusement un exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Car enfin, comment une Nation qui se targue d'être l'exemple mondial en matière de Droits de l'Homme ose-t-elle légiférer sur une écoute systématique des communications privées de ses citoyens en temps de paix ? Seul George W. Bush avait osé porter un projet similaire, mais les Etats-Unis sont heureusement en train de défaire cela à grande vitesse. La France, si HADOPI devient Loi, va se ridiculiser sur la scène internationale et sera la risée de l'ensemble des informaticiens de la planète. Si encore HADOPI était correctement construit et proprement amené au législateur... Mais non ! Le Ministère de la Culture, que l'on a envoyé ici au feu ou plutôt à la boucherie, gère cette affaire lamentablement : approximations graves dans le texte du projet, technique pour le moins sujette à caution, lacunes importantes dans la logistique associée à la Loi, et surtout une gestion déplorable de sa communication. Dans mon monde de la standardisation internationale du Web, un tel document serait immédiatement rejeté pour sa mauvaise qualité. Quant aux méthodes, quel florilège ! Dénigrement, propagande, contre-vérités flagrantes, appel d'offres passé avant même l'adoption de la Loi. Il est même inutile d'y ajouter l'attitude des conseillers de la Ministre, dont chacune des déclarations publiques a été empreinte de mépris, d'intimidations et de d'inadmissibles attaques infondées. HADOPI, politiquement, c'est un retour aux heures sombres du Ministère de l'Information, celui dont la fin a été acclamée par les Français en 1981. Que la France ose proposer un tel retour en arrière vingt-huit années plus tard est un indicateur grave de sa santé. Un volet peu discuté du projet est son coût, disproportionné. Le poids qui va peser sur les Fournisseurs d'Accès à Internet (FAI) est énorme, pour un succès qui n'est absolument pas garanti. L'usine à gaz qu'est ce projet rend son implémentation pour le moins risquée, ce qui est choquant pour une Loi.

Techniquement enfin et surtout, le projet HADOPI démontre l'affreuse incompétence des auteurs du projet, et de leurs conseillers techniques. Il est enfantin - j'ai à titre de test expliqué hier soir comment faire à un enfant de dix ans qui a trouvé cela, je cite, "super fastoche" - de contourner les mesures proposées par HADOPI. En effet, les sites de streaming gratuits et légaux comme par exemple Deezer doivent bien transférer les oeuvres depuis un serveur sur la machine personnelle de l'usager pour les jouer. La sauvegarde locale du flux de données en question est d'une simplicité étonnante. Et elle est surtout imparable puisque que les flux de données vus par les FAI ne sont que ceux légalement émis par Deezer vers son usager... Les sites pourraient chiffrer leurs données objecterez-vous. Allons, allons. Une règle d'or de mon métier est que les protections inventées en trois mois sont en général cassées en trois jours, c'est vrai depuis les premières disquettes de jeu pour Apple II et rien n'a vraiment changé. Mais les échanges pair-à-pair (p2p) seront eux bien impactés par la Loi continuerez-vous. Même pas... Les logiciels p2p permettent désormais de créer des réseaux sociaux privés, dans lesquels les données transitent chiffrées et sont inobservables par les FAI. La technologie va plus vite que la Loi, c'est un fait. HADOPI est déjà obsolète avant même la fin du débat parlementaire et j'affirme ici que si le "piratage" décroit après son adoption, ce ne sera que parce que les internautes auront massivement migré vers des solutions techniques invisibles des FAI. En d'autres termes, HADOPI est techniquement mort-né.

HADOPI ne résoudra donc rien, et seuls quelques lampistes incapables d'utiliser Google se feront prendre. Il faut penser différemment, pour que la France fasse siennes les technologies du Numérique pour notre plus grand bénéfice. Nous sommes aujourd'hui des suiveurs en la matière, er HADOPI ne nous aidera pas à devenir des précurseurs, bien au contraire. Je n'ai pas battu le pavé parisien dans une manifestation depuis près de vingt ans. Mais je serai dans la rue contre HADOPI si besoin est.

Daniel Glazman

Comments

1. On Saturday 14 March 2009, 19:22 by imath

Bravo, très bonne analyse sur les 4 plans.
Je rajouterai également les parties qui seront les grandes perdantes de cette loi et que le ministère de la culture (qui souhaite évoluer en Ministery of Information cf "Brazil") ne cessent d'opposer :
- les internautes non expérimentés, ou victime de wifi hijacking..
- les artistes qui ne verront pas leurs revenus augmentés par cette loi.

Travaillant à La Poste j'ai particulièrement apprécié ton passage sur le "darwinisme" économique..

Le gouvernement pour "aider" La Poste (300 000 salariés) n'a jamais eu l'idée saugrenue interdire les emails, blogs, fax, réseaux sociaux, télévision, téléphonie, radio, presse..
Et c'est normal ! comme tu le dis si bien soit on s'adapte soit on disparait !

2. On Sunday 15 March 2009, 01:16 by Jean

Bonne analyse. Pour ma part ce qui me stupéfie, c'est qu'ils n'aient retenu aucune leçon de DADVSI, elle aussi obsolète avant même qu'elle paraisse au Journal Officiel, et qu'ils remettent le couvert. Et ce qui m'épate c'est tout le pognon qui va aller enrichir les sociétés informatiques chargées de mettre en œuvre l'usine à gaz — marchandes de poudre de perlimpinpin —, en pure perte, tout comme celui qui a rempli les poches des prestataires des mesures techniques de protection. Ce bel argent dont les créateurs ne verront jamais la couleur. Époustouflé ! Je ne peux pas croire qu'à la Sacem, Sacd et chez les producteurs il n'y ait pas des gens conscients de l'échec programmé du système. Il doit y régner une telle parano que personne ne les écoute et qu'on y prêt à acheter n'importe quoi.

3. On Sunday 15 March 2009, 13:37 by Jerome

Félicitation ! Cette analyse en 4 temps montre bien toute la stupidité de cette loi.

4. On Sunday 15 March 2009, 15:51 by vainsdieux

Bonjour Daniel,

Très bonne analyse; Juste quelques points:
- sur deezer et plus généralement le streaming légal: Ce n'est certes pas le bon moment pour l'industrie du disque d'étrangler le canard Deezer maintenant; Mais rassurez-vous: quand la loi sera passée, il remontera en tête de liste des sites à abattre; A chaque fois qu'il est mentionné par un soutien de la loi Hadopi, après le couplet obligé pour se féliciter de son caractère légal, on entend la petite musique sur la faiblesse de la rémunération des artistes distribuée par ce site...

- Sur la loi, je vous trouve très dur. vous devriez vous réjouir: toute une génération qui va, à l'age du Nutella, se tartiner à la place des tutoriaux sur la cryptologie, les tunnels SSH,etc...
Pour une fois que le gouvernement fait quelque chose pour la diffusion des technologies en France :-)

Plus sérieusement, le principal problème de ce texte, c'est, comme vous le remarquez, son rapport coût/efficacité : efficacité nulle, coût très mal défini (quelques éléments ici, dans le rapport du CGTI - à lire entre les lignes en se disant que le rapporteur est lui aussi en service commandé mais qu'il est assez honnête pour distiller ici et là des arguments gênants: http://www.lesechos.fr/medias/2009/... )

5. On Sunday 15 March 2009, 18:25 by Nicolas

Tout à fait d'accord sauf sur l'efficacité de la loi: si le gouvernement ne foire pas le "marketing" de cette dernière, je pense que certains internautes, par peur de voir leur accès coupé, arrêterons de télécharger. Il ne faut pas oublier qu'une fraction importante des internautes n'y connait rien à le technique et gobera toutes les sornettes du gouvernement. Après tout, on ne s'amuse pas à dépasser la vitesse limite en passant devant un radar alors que si ça se trouve, il y en a plein qui sont faux ;-)
Il n'est pas exclu d'ailleurs que quelques (vrai ou faux) exemples soient mis en avant dans les médias, genre au journal de 20H00, dont la pertinence des reportages n'est plus à mettre en doute ;-)

6. On Sunday 15 March 2009, 19:16 by Jean

@ Nicolas

Pour que la loi soit efficace il faudrait qu'elle jugule la baisse des ventes, qu'on assiste à une reprise. C'est là le but visé. Cela part du principe que le téléchargement illégal est le grand responsable de la déconfiture. En croyant cela on fait l'impasse sur la baisse générale des revenus et sur l'augmentation des charges des ménages (énergie, loyer, etc.), sur le déplacement des priorités de dépenses, etc. On s'imagine benoîtement qu'un fichier téléchargé égale une vente perdue. Je n'y crois pas et à mon avis même si l'on pouvait fermer complètement le robinet du P2P ça ne changerait pas grand chose.

C'est là la grosse erreur de l'industrie des loisirs et de la culture et toute la pertinence d'une part de financement mutualisée. Le web transforme le monde, il modifie les usages et il faut s'y adapter. Il faudra que les producteurs et les décideurs de certaines SPRD — toutes ne sont pas incapables d'apréhender la modernité — essaient et ratent tout ce que l'industrie des réseaux, flairant les bons coups financiers, lui proposera avant de se remettre en question. Cette loi passera mais peu importe. Les faits sont têtus.

7. On Sunday 15 March 2009, 20:37 by LaurentP

Bon, Hadopi ne marchera pas. Une fois qu'on a dit ça on fait quoi ?

Parce que si tout le monde est d'accord pour donner des leçons qui de technologie appliquée, qui de droit, qui de morale, il n'empêche qu'on ne sait toujours pas comment on va payer les artistes.

Personnellement, je ne m'inquiète vraiment pas pour les finances de Pascal Nègre (ouh il est trop méchant), mais plus pour celles des auteurs, voire de toutes les petites mains des grosses ou petites maisons de disque : et pourtant un manager d'artiste ça gagne moins qu'un informaticien débutant.

Parce que on est bien d'accord : un téléchargement, ça n'est pas une vente ratée, mais on ne va pas non plus se cacher derrière son petit doigt : le P2P fait mal aux ventes de disques (et que celui qui n'a jamais téléchargé un morceau qu'il aurait sans doute acheté dans d'autres circonstances jette la première pierre). Et même avec toutes les plateformes légales du monde, ça va être dur de faire comprendre aux gens qu'il va maintenant falloir payer ce qui est gratuit depuis des années. Ou alors il va falloir trouver d'autres sources de revenus.

Sur le blog d'Attali à l'Express ( http://blogs.lexpress.fr/attali/200... ) on lit un débat intéressant entre Benjamin Bayart (de FDN) et un certain "Hot Heure" qui se trouve être le parolier d'Alain Bashung - c'est de circonstance.

Et bien ce qu'il en ressort c'est qu'une fois que Bayart a expliqué pourquoi Hadopi était liberticide, techniquement inepte, etc. il ne sait pas répondre à la question de l'autre : ok mais alors qui me paye mon travail ?

Et à l'heure de la curée (facile) sur Hadopi, est-ce que quelqu'un a une idée concrète ? Quelles sont les contre-proposition ?

Ca m'intéresse parce que personnellement je ne vois pas et ça me gène un peu.

Sinon on laisse faire et on voit comment ça tourne "à la libérale".

Laurent

8. On Monday 16 March 2009, 08:44 by fabbv

Ils me font rire, les artistes qui s'inquiètent de leur rémunération.
Non, je ne dis pas qu'ils touchent trop, loin de là, mais justement, qu'ils ne touchent pas assez.

Achetez un CD 14€, enlevez la marge du vendeur, celle du grossiste, celle de la maison de disque, celle du producteur, les frais de promotion, taxes et impôts divers, et donnez le reste à l'artiste: 0,40€.
Ben moi je préfère payer directement 5€ sur son site, plutôt que d'engraisser tous les parasites qui vivent sur son dos.

HADOPI n'est qu'une usine à gaz pour faire peur aux noobs afin de continuer à nourrir les maisons de disques.
Et la licence globale, sera difficilement applicable: qui va se charger de la collecte et de la distribution de manière équitable des sommes récoltées? Et comment seront comptabilisées les sommes à verser à des groupes crypto-hardo-indus-techno-machin qui ne vendent que 30 CD dans la vraie vie mais sont téléchargés 200000 fois par leurs fans?
Comment prendre en compte des initiatives à la Radiohead ou NIN (bientôt suivis par Metallica ou d'autres)?

Et là je ne parle que de l'industrie du disque, parce que celle du cinéma on ne l'entend pas beaucoup et pour cause.
Croyez-vous vraiement que les gens qui ont téléchargé (en qualité dégueu) "bienvenue chez les chtis" seraient allés le voir au ciné à la place si HADOPI était déjà appliquée? Ben non, parce qu'un film qui est beaucoup téléchargé fait du buzz, et avec beaucoup de buzz on rempli les salles de ciné et les ventes de DVD. Et si HADOPI était déjà en place, est-ce qu'on s'apercevrait qu'en fait "Je vais bien, j'ai le SIDA, prends-donc le train" est le film le plus vu de l'année?

9. On Monday 16 March 2009, 10:48 by Jean

@ fabbv

Je trouve ta vision plutôt simpliste. Tout ce que tu achètes passe par un circuit commercial avec fabricant, marketing, pub, grossiste, détaillant, etc. et pas seulement le CD. Chaque maillon de la chaîne à son rôle et ne récupère qu'une fraction du prix public. Dans l'exemple que tu donnes, si l'artiste touche 40 centimes le producteur, une fois ses frais de production remboursés, ne gagnera qu'un Euro. Comme dans n'importe quel processus industriel c'est sur le volume des ventes que se font les bénéfices. C'est un schéma commercial des plus classiques, on peut en imaginer d'autres mais ça n'est pas si facile et si on supprimait tous les « parasites qui vivent » de la distribution du beurre tu ne trouverais simplement plus de beurre.

Il est facile grâce aux logiciels de P2P d'estimer précisément les volumes d'échanges, indépendamment du style ou des interprètes. On travaille statistiquement sur des échantillons énormes ce qui affine d'autant plus l'analyse. Je ne vois pas pourquoi certains seraient lésés sur une répartition réalisée dans le cadre d'un système de licence légale. Pour ce qui est des structures qui en assureraient le fonctionnement, c'est au législateur de les instaurer et de les encadrer par la loi. C'est bien plus facile et économique que de mettre en œuvre une usine à gaz comme Hadopi. À mon avis il ne faudrait pas oublier l'écrit et la photo qui devraient être aussi rémunérés sur les échanges. C'est déjà le cas pour la copie privée mais à mon avis le réseau en favorise bien plus la reproduction que les supports physiques. Les initiatives à la Radiohead n'ont rien à voir. Ce sont des démarches commerciales, voire promotionnelles qui sortent du cadre des échanges privés seuls concernés par une licence légale qui ne serait somme toute qu'une extension de l'exception pour copie privée aux échanges sur le réseau — amendement qui avait été voté à l'occasion de la discussion de DADVSI et qui fut retiré après force palinodies du ministre en exercice qui y laissa sa carrière politique.

Enfin « Bienvenue chez les Chtis » n'est qu'une grosse merde imbécile qui fait passer les gens du Nord pour des demeurés gentils mais stupides. Pas étonnant qu'on n'aille pas le voir en salle une fois qu'on l'a eu téléchargé et qu'on y a jeté un coup d'œil. Mais la qualité artistique n'a rien à voir avec un système de rémunération qui se doit d'être neutre. Il n'y a que dans les systèmes totalitaires où l'on décrète la légitimité d'un art officiel qui seul aurait droit de cité à l'exclusion de tout le reste.

10. On Friday 20 March 2009, 16:52 by caribou

Une autre vision sur HADOPI:
http://www.laquadrature.net/fr/hado...

11. On Friday 20 March 2009, 17:41 by Jean

Je me pose la question de savoir s'ils ont payé les droits pour utiliser à la fois le film la musique de Ary Barroso…